Lagedefer
Installation artistique, fil de fer/métal de récupération soudé, lianes grimpante.
Artiste : Marie-Julie Bourgeois
Lagedefer est un vestige issu d’une civilisation disparue, il souligne le point de bascule dans lequel nous nous trouvons, au bord d’un effondrement. Les structures métaliques font partie des symboles de notre architecture moderne, tels des totems, ils sont nos futurs vestiges post-apocalyptiques, érigés dans le sol, soumis aux intempéries, seuls les plus robustes résisteront.
Les Mégalithes ou pierres érigées du paléolithique présentent des particularités astronomiques : repères, tombaux, cadran solaires, lieux de guérison… Ils indiquent un point de rassemblement, entre la sculpture, l’architecture et le dispositif optique. Présents sur tous les continents ils orientent les visiteurs en direction des points cardinaux tout en permettant le passage du corps et de la lumière solaire à travers ces « portes ». Cette réplique en fer inspirée du site de Stonehenge propose un portail symbolique, une correspondance spatiale et temporelle entre civilisations.
Cette construction en fil-de-fer fait référence au langage numérique de la modélisation 3D en tant que structure formelle pour rebâtir un monument ancestral : les arrêtes (edges) dessinent des polygones triangulaires, technique de rendu 3D lowdef. Du fil-de-fer recyclé à partir d’anciennes serres issu du site d’exposition, au cœur de la ferme urbaine de Zone Sensible (93), sont réemployés pour édifier la sculpture.
Après chaque ère qu’a connu l’humanité, l’âge de pierre, du bronze, du fer, du béton, du plastique… aujourd’hui le numérique prend le relais dans la succession des techniques forgeant nos civilisations. Des plantes grimpantes seront plantées au pied de la structure comme enracinement et symbole (in)temporel tout au long des saisons, renvoyant dos à dos nos âges technologiques et le temps du vivant.
Crédits :
Production : Région Ile de France (opération Jardins Ouverts)
Production executive : Crossed Lab
Support technique : Julien Taïb et Victorien Pangaud
Remerciements : Atelier Silicybine